Cet article a été écrit antérieurement
à » Quoi ma gueule » , publié aujourd’hui
pour des raisons techniques.
15 août 2018
Coucou les amis lecteurs,
Le mois d’août, pas top. Interdit de soleil pour cause d’intervention chirurgicale.
Pas grave. Juste esthétique. Dérisoire. Peut-être. Pour se rappeler qu’on est encore vivant. Avec les cicatrices, pas de douche, c’est risqué. Pas de bain, c’est dangereux.
IL faisait très chaud. Une amie m’a conseillé d’enlever le haut. Elle ne savait pas, pour les cicatrices. Je lui ai répondu : d’accord, mais toi d’abord.
Enfin, je ne vais pas me plaindre. J’ai échappé à la noyade. Cinq cents, cet été. Vous rendez-vous compte de la chance. J’exagère. Faut pas plaisanter avec ça.
Ben oui. Finalement, tout va bien.
Enfin, tout va bien, c’est vite dit.
03 septembre 2018
C’était la rentrée. Pour moi aussi. Enfin, je croyais.
Annonce Pôle Emploi :
Recherche « Formateur pour adultes handicapés ».
Non, ne vous précipitez pas. La place est prise. C’était pour me remplacer.
Oui, je me suis fait renvoyer. Pour cause d’inaptitude. Le premier jour de reprise, on m’a fait faire le test du sourire. Je me suis mordu la langue. Du coup, viré.
Ah, la maladie ! Quand ça vous tue pas, blablabla… Sacré Nietzsche !
J’avais fait une démarche au mois d’avril afin de reprendre le travail au plus vite. Avec la pression du médecin-conseil de la sécurité sociale. A mi-temps, en septembre, qu’il m’a dit. Avec suivi.
Y-en a d’autres qui auraient épuisé leurs droits pour moins que ça.
Enfin, moi, j’étais partant. Question de survie morale.
Donc, on est le 3 septembre. Rendez-vous au Service de Santé au Travail.
Coup de tampon : « Apte, à mi-temps, avec aménagement de poste. »
Accueil chaleureux et bienveillant dans la taule. De tout le monde… Enfin presque. Comment dire ?
Bon, « presque », c’est pas Sainte Teresa de Calcutta. Ni la « Juste parmi les nations »
Je vais être gentil. Cruella lui va mieux
Effrayée par le retour de Martin Guerre.
Vous pensez. Elle avait tout réaménagé dans la perspective de mon absence définitive.
Pourtant, je me serais contenté d’un coin de bureau, un stylo, une chaise peut-être. du travail quoi. Parfaitement conscient des problèmes d’organisation que produirait mon retour et enclin à m’adapter à cette nouvelle situation.
Mais non. C’était déjà trop.
Je n’avais plus la gueule de l’emploi. Je rentrais plus dans le moule. Elle m’a dissuadé. Insidieusement. Conseillé de retourner vers le doc du taf.
Alors le médecin du travail, ben, il m’a notifié une inaptitude définitive :
« Par mesure d’urgence et de danger immédiat. »
Ce qui a déclenché inévitablement une procédure de licenciement :
« Pour inaptitude à tout emploi dans l’entreprise. »
Et me revoilà en maladie. La sécu te pousse à reprendre le travail. L’employeur te pousse dehors. Tu sais plus où te mettre. J’aurais mieux fait de rester au lit.
Je peux vous dire que j’ai travaillé de nombreuses années pour l’insertion des personnes handicapées. Et bien, je me suis retrouvé comme un cordonnier à qui on a retiré ses chaussures et ses chaussettes.
J’ai quand même adressé un courrier à l’Inspection du Travail.
Et voici la conclusion :
« A l’heure où l’on fait la promotion du travail et de l’activité, au détriment de la situation d’assisté social, ma lettre a pour but d’informer votre institution que, malgré ma volonté de reprendre une vie active et sociale, on m’a renvoyé vers un statut de malade-assisté duquel je souhaitais m’éloigner. »
Bien Cordialement
Et bien, c’est là, mon témoignage. Ma réalité. On n’est pas à la télé.
Ce qu’il faut de soucis pour écrire quelques lignes…
Bon, il faut que je me prépare pour la shooting CORASSO « Quoi ma gueule ? ».

Bonjour Max
J’aime bien ton écriture, même si le fond est déprimant de nullité de la part du CRIP.
J’espère que ta semaine s’est bien passée
Bon week-end
Hugues Menager
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Je retiens ta bienveillance à laquelle je suis sensible. Merci Hugues. A bientôt.
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Comme je te comprends Max… Parfois il suffit d’une main tendue, mais tout le monde n’est pas apte à la tendre…. malheureusement…
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