Aux moments compliqués, tu t’agrippes à ton fil. Tu sais, celui qui t’empêche de tomber. Mais si. Tout le monde en détient un. A chaque période de sa vie. Qu’on soit nourrisson, enfant, adolescent, jeune mature, ou solide adulte, vieillard. Il n’y a pas d’âge pour cela. On n’existe pas tout seul. Ou sans rien. Quelqu’un le tient, ton fil. Ta mère, ton père, ton oncle, ton frère ou bien ta cousine. Un ami, une voisine. Celle ou celui que tu as laissé partir sans avoir oser lui parler. Et que tu passes le reste de tes jours à chercher. Ta chatte, ton chien. Ou quelque chose. Tes photos, tes souvenirs. Ta collection de voitures anciennes. Tes broderies. Ton Dieu ou tes croyances. Tu n’existes que par ce qui t’entoure.
Vous savez, il ne fait pas bon être seul. Surtout si en plus on les additionne, les emmerdes. Attention, je ne dis pas « isolé » ou « solitaire ». Seul. Vraiment seul. Sans fil, quoi.
Mon fil à moi, c’est ma fille. Elle est là. Quoiqu’il arrive. Elle peut être éloignée, occupée. Sollicitée, énervée, désagréable, inquiète. Mais elle est là. Elle le tient, mon fil. C’est comme ça. Bien sûr, il y a la famille, les amis, vous mes lecteurs fidèles et bienveillants. Mais, chacun doit tenir son propre fil.
Un peu isolé, je l’étais, ce mois d’août. Mais pas seul. Il y avait mon fil.
Je suis tout de même content de la fin de ces vacances. Les vacances, c’est comme les fêtes. C’est pas terrible, quand on n’y est pas. Tu me diras : « tu es en vacances toute l’année, toi. Dans le Sud. Au bord de la mer. Et pour ne rien gâcher, tu ne travailles pas. »
Oui, cependant, mes vacances à moi, c’est le Nord. Paris quoi. Et en banlieue. C’est plus dépaysant.
Bon, cela dit, j’ai pas vu grand monde cet été. A part les moustiques. Nombreux, cette année.
Demain, je reçois ma nièce préférée, tout de même. Non, vous ne saurez pas qui elle est. J’en ai dix-huit, des nièces préférées. Si, je vous assure. Vous comprenez, je ne veux pas faire dix-sept jalouses. En même temps, elles n’avaient qu’à venir. J’aurais eu mes dix-huit nièces préférées à table. Certaines vont « culpabiliser ». J’adore.
Non, je ne vais pas me faire Hara Kiri toutes les semaines. Certains (sic) ne m’ont pas bien compris. Je tiens trop à ma future mort. Celle de quand je serai vraiment vieux. Fripé. Déglingué de la ciboulette. A faire fuir. Jusqu’à la vermine.
Hara-Kiri Hebdo, c’est le papa de Charlie Hebdo. Créé par François Cavanna, et Georges Bernier (Professeur Choron) père de Michèle, l’actrice. Ce journal a fait toute mon éducation. Depuis mes seize ans. Alors, j’en connais un bout, sans me vanter. Les éditions reliées de l’époque. Je les ai encore. Il y avait Les dessinateurs, avec déjà, Cabu, le créateur de « Mon Beauf » expression inventée par Cavanna. Wolinski, Gébé, Willem, Reiser, mon préféré. Et puis les rédacteurs. Ceux qui vous rendent plus intelligents, même avec de mauvaises bases. Delfeil de Ton, Isabelle, Choron, et bien sûr Cavanna. Coluche les avait rejoints, un peu plus tard.
Ils tapaient sur tout, ces gars-là. Mais sans méchanceté aucune. La politique avant tout. Mais aussi la religion. L’Eglise en prenait particulièrement pour son grade. Régulièrement. Et pas avec des pincettes. On ne parlait alors pas de blasphème. En réalité, ils s’en prenaient à certaines institutions et personnages publics ayant un peu de pouvoir. Jamais aux personnes. Aux anonymes. Ils pouvaient se moquer du Pape, mais jamais du catholique pratiquant lambda. Vous transférez ça aux autres religions et vous avez tout compris. C’est toujours le cas, je crois.
Oui, je suis mélancolique de cette époque. Le souvenir d’une jeunesse libre et insouciante. Ce qu’ils ont assassiné, c’est aussi cela.
Dans l’épisode précédent, je soulignais que le terme « terroriste » pouvait être détourné de son sens (Par les nazis par exemple à l’encontre des résistants).
Le mot « résistant » peut subir le même sort. Beaucoup d’assassins, de part le monde, se drapent de cette sémantique. Sans compter, son galvaudage par certains personnages publics. Bien confortablement installés dans ce pays qui n’a pas connu de guerre sur son sol depuis des décennies… Jusqu’aujourd’hui, bien sûr.
Et arrêtez de vouloir absolument me réconforter ! Je ne suis pas dépressif. Je vous enterrerai tous, croyez-moi ! Je profite juste de mon temps libre, à défaut de pouvoir partir en vacances, pour exprimer quelques sentiments. Il vaut mieux les mettre sur papier, je vous assure. Sinon, on ne sait pas comment ça peut finir.
Un jour, Dieu était encore seul. Il s’ennuyait car il n’avait pas encore créé le ciel, ni la terre et toutes ses créatures. Le problème, c’est qu’il ne savait pas encore qu’il était Dieu. Eh non. Personne ne lui avait jamais dit. Vu qu’il était tout seul. Il ignorait donc qu’il détenait ce pouvoir de création qu’il lui permît de réaliser son œuvre. (D’après « Les aventures de Dieu » de François Cavanna.)
Je te laisse réfléchir à ça. Je vais encore me faire des amis, par les temps qui courent. Enfin, par les temps qui tuent..

Max, je retrouve ton blog après un mois de déconnexion et je retrouve ta « verve » qui me fascine. Je sais : ce n’est pas le bon mot mais en te lisant, c’est comme si je t’écoutais parler avec brio, humour, tendresse…Et tu es tellement juste ! Merci pour tout ce que tu m’apportes. Ce qui est fort, tellement fort, c’est que ce sont tes écrits qui ont le pouvoir de nous remonter le moral, lorsque celui-ci est un peu en berne pour une bagatelle. J’admire ta force…Amitiés
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Merci ma chère Claude. J’espère que tu vas bien
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« Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler … »
Bon, je sais c’est facile ! d’autant qu’on a déjà très certainement dû te la faire !
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Merci Jean-Marc 😏
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Bonjour Max
Je viens de lire tes derniers messages sur ton blog. Bien entendu en phase avec toi sur tout ce que tu écris sur les terroristes. Bien contant que tu confirmes clairement que tu peux déguster whisky, vins et autres alcools. Pour les frites et le hamburgers je suis plus sceptique. Il faudra que tu nous reconfirmes ce que tu apprécies le plus pour les prochaines fois ou nous pourrons manger avec toi à la maison. Alexandra a passé du temps cette semaine avec Johanna. Elle était très contente. Je suis dans le train retour de Arras ou j’ai été l’installer. Elle a un appartement super, la ville est très belle et les gens adorables. Elle est très contente. J’espère que son école sera bien aussi.
Vendredi et samedi je vais installer Audrey dans son studio à Biot, près de Sophia Antipolis. Nous n’aurons pas souvent les filles à partir de maintenant. Nouvelle étape. Mais plus d’occasion aussi de te voir.
Je t’embrasse
Hugues Menager
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Merci beaucoup Hugues. Avec grand plaisir.
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MON TRES CHER GRAND FRERE,
Comme je te l’ai dit hier, je suis une grande admiratrice de tes écritures. Tu me fascines, me fais rire, m’enrichis, me fais te languir chaque jour un peu plus.
Non,ils ne te pkaignent pas, ils t’admirent également, mais souffrent de se sentir incapables de comprendre ta force. Oui, je souhaites du plus profond de mon ame que tu vainques.
Je t’aime, Isa
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