Me revoilà déjà. Vous voyez, comme je suis prolixe en ce moment. C’est dans le dictionnaire. Les dicos, c’est pas fait pour les chiens.
J’avais envie d’un croissant ce matin. Quatre cents kilocalories, qu’ils disent sur Wikipédia. Pas la peine de vérifier. N’oubliez pas que c’est un roman. Bon, pas tout à fait encore. Il faut que j’utilise le « il » ou le « elle » à la place du « je ». Vous le savez. C’est pas si simple. Puis, il faut écrire « Ce n’est pas si simple ». Mais ça ne me plaît pas. C’est mon côté analphabète. Analphabète mais pas Assassin. Je fais une fixation en ce moment.
Je m’étais dit, ça fait quand même beaucoup de joules, un croissant. Je vais transpirer sur mon tapis de course pour anticiper les conséquences de ma gourmandise. J’ai fait quatre kilomètres de marche rapide, inclinaison à six pour cent. Les habitués du cardio comprendront. Quatre cents kilocalories dépensées. Pour une viennoiserie. Vous voyez, il faut en avaler des kilomètres pour perdre quelques livres. Vaut mieux s’arrêter de manger. C’est plus efficace. C’est ce que j’ai fait, à un moment. Involontairement bien sûr.
Pour revenir à mon petit déjeuner. J’étais content de moi. Je m’apprête à avaler ce croissant bien mérité. Arrrh… ça passe pas. J’ai perdu quatre cents calories pour rien. Alors, vous vous demander sûrement : que peut-il avaler ? Non ? Je vais vous le dire quand même. C’est mon journal ! Restez, je vous en prie !
Pour les boissons : vins, whisky, bières, cognac, etc.
C’est pour ça que je ne peux pas me convertir à l’Islam.
Ils ont même refusé ma présence au sein des alcooliques anonymes. C’est vous dire. Mon cas était hors limite.
Ce qui ne passe pas : eau, tisanes diverses, thé. Vous voyez, ces trucs pour les malades, les bobos parisiens, les anglais, les marocains, les indiens et les chinois. Ca fait du monde, vous me direz. Les trois quarts de l’humanité…
Eventuellement un bon grog, mais avec beaucoup de rhum.
Pour les aliments : super, en ce qui concerne les lasagnes, cannellonis, risotto, frites, hamburgers, etc.
Ce que je ne peux vraiment pas manger : choux de Bruxelles, salsifis, blettes, légumes « Bio » en général.
Vous ne me croyez pas, j’en suis sûr.
Et ça, vous le croyez :
En dehors de ses collègues de travail évidemment, peu de gens connaissent son métier. Celui qu’il exerce jusqu’au mois de novembre 2016. Il est formateur pour adultes handicapés. Dans la première partie de sa carrière, Sa mission est d’aider les personnes orientées vers les métiers de la maintenance électronique et informatique, à en acquérir les compétences nécessaires. Affecté ensuite, en Centre de Pré-orientation, Il réalise des bilans de compétences au sein d’une équipe pluridisciplinaire, afin de permettre à ce public spécifique, d’élaborer un projet professionnel. En lien avec leur pathologie, bien entendu.
Quand monsieur GARREL, son chirurgien, lui demande s’il compte reprendre son activité après la maladie, Monsieur PAGES n’est pas très enthousiaste à cette perspective. Le médecin argumente : vous seriez bien positionné à l’égard de ces personnes. Sans nier leurs difficultés probables, par le discours votre propre expérience, les convaincre de saisir l’opportunité de développer leurs compétences, malgré leur parcours vécu, parfois chaotique. Comme c’est bien dit, se dit-il. Mais non. J’ai déjà donné, marmonne-t-il, d’une voix enrayée d’Aquoiboniste.
Bon, alors pourquoi ce nouvel épisode « Coming Out » ?
Ben, je vais balancer. Planquez-vous, mes amis, mes proches, mes ex, etc.
Les dicos, les assassins des causes bidons ne doivent pas souvent les ouvrir. Je ne les nomme pas terroristes. C’est déjà trop gentil. Pendant l’occupation, les nazis désignaient les résistants de cette manière. Les mots peuvent faire des maux.
Bon je commence mal. Un peu agressif. Mais c’est pas contre vous. Je suis énervé. Frustré.
Les évènements dramatiques se poursuivent. Turku, Cambrils, Barcelone.
Je rigole plus. Je pleure en regardant les images de Barcelone. Tellement proche. Touché comme j’ai pu l’être pour Paris ou Nice. Et les autres lieux bien sûr. Où s’amusent, se détendent, se promènent ces bipèdes qu’on appellent des humains.
Puis-je encore dire ça ? Je ne sais pas.
Alors je vais le faire avec les précautions nécessaires.
Je vous préviens, les racailles qui se prétendent musulmans et qui provoquent ces attentats. Leurs soutiens de tout bord. Les qui relativisent sans nommer les choses, comme les pacifistes d’avant guerre. Ceux qui veulent mettre, côte à côte, les tueurs et leurs victimes. Les intellos du net qui réclament pour eux, une compréhension psycho-socio-politico-économique. Vous ne méritez ni compassion. Ni miséricorde.
Je m’en fous. Je ne risque rien. Ma famille est très éloignée. Mes amis me détestent. J’ai répudié mes enfants. Je suis seul au monde. Je suis malade. Et mes jours sont comptés. Oui, bon, vous aussi, vous me direz. Du moment qu’on est né, comme dirait Souchon.
J’ai été élevé dans ma toute petite enfance, bercé par les musiques de Oum Kalthoum, Farid El Atrach, Warda, Doukha, aux côtés de Aznavour, Franck Alamo, Dalida, Johnny Halliday, Christophe et j’en oublie.
Donc voilà, je suis plutôt un gars du Nord. Du nord de l’Afrique, je veux dire.
Je n’ai donc pas d’a priori comme on dit.
Mais ces gens-là, comme disait Brel. Ces choses qu’on appelle individus, qui affirment agir au nom de leur prophète, ils me font chier. Remarquez, ça m’arrange en ce moment.
Pourtant, je suis plutôt contre la peine de mort. Mais, leur suicide n’est pas pour me contrarier. Ca évite la paperasserie.
Ma bienveillance en a pris un sale coup. Bon j’arrête là. C’est ainsi qu’on attrape un cancer.

Dans la vie on passe par des hauts et des bas, et il existe des moments où il y a plus de bas que de hauts, et d’autres moments on il y a beaucoup de bas et pas trop de hauts, et l’on doit pouvoir apprécier autant ces petits hauts que ces grands bas pour preuve qu’on est encore dans le grand huit de l’existence.
Quant à remplacer le ‘je par le « il » c’est effectivement un exercice qui permet de mettre à distance tout ce qu’on peut ressentir soi même et faire supporter ce qui est en nous par un autre, comme un ami imaginaire, celui de certains enfants esseulés, un double imaginaire qui nous conterait ses craintes ou ses frayeurs…
Salut à toi Max
Jean Marc
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100 % d’accord, 100 % avec toi. Bisous
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