11 février 2017
Cet hiver est rude. Il ne nous a pas épargnés. Pluie, vent glacial, nuits agitées. Suspens politico-judiciaires, catastrophes annoncées. Et puis ces abonnés du cœur, souffrants ou bienheureux, jouissant sans retenue, sur les réseaux sociaux, se mettre à nu, sans condition, l’envie de parler de soi, quand on s’adresse aux autres. Fêter une belle année ou un joyeux anniversaire, les petites chaleurs du quotidien, ces mignonnes tendresses qui vous rendent invincibles, au moins pour la journée. On peut philosopher sur le comportement de l’homme, de son insuffisance. Vouloir refaire le monde, sans aider son voisin. Crier à l’injustice, surtout quand il s’agit de soi, et ne pas tolérer le moindre écart aux autres. Il faut positiver, vous sermonne le tribunal du bonheur. Alors le quotidien s’en mêle. Ecole, études, boulot. Copain, petite amie, mariée ou pacsé. Des projets pleins la tête, mais d’abord, les vacances de l’été prochain. Que ferons nous ? Que ferez vous ? Avec les enfants ?
Tout cela n’a plus d’importance, en tout cas, pour sa mère, pour son père, ses sœurs, sa famille toute entière. Cela faisait bien longtemps. Longtemps que je ne l’ai pas revu. Ce petit ange casse-cou. A l’époque, visite hebdomadaire aux urgences, me disaient ses parents. Il n’avait peur de rien. Il est devenu naturellement un grand sportif médaillé. Equitation, trampoline et j’en passe. La fierté des siens. Un peu de bonheur au monde.
La nuit est tombée. Il faut fermer la porte de ses propres difficultés, au moins pour un moment, et laisser la place aux cœurs meurtris de cette injuste fatalité.
Etang de l’Or ( Mauguio)
Que cette magnifique graine de génie repose en paix pour renaître parmi les siens dans un monde meilleur
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