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SongKran day – เทศกาลสงกรานต์,

30 avril 2023

J’ai séjourné deux semaines à Phuket. Pour faire plaisir à mon amie qui, comme de nombreux thaïlandais, n’a jamais visité l’une de ces nombreuses îles au large de la mer d’Andaman. Moins de monde que redouté. La période du Ramadan ayant fait repartir de nombreux touristes moyen-orientaux. Sans faire dans la dentelle wokiste et hypocrite, on a évité, par bonheur, une partie de la racaille de nos banlieues, qui font une bien mauvaise réputation auprès de la population et des autorités locales. J’ai aussi retrouvé mon ami Laurent qui tient le Dolphin Bar » à Patong, accueillant tout type de public dans une ambiance bon enfant. Quinze jours de vraies vacances à visiter les îles, les temples et l’un de ces « Big Bouddha » de 40 mètres de hauteur appelé le le Phra Phutta Ming Mongkol Akenakiri, situé au sommet de la colline de Nakkerd près de Chalong.
Nous étions dans la période du SongKran day durant plusieurs jours et célébrant le nouvel an Thaïlandais. Il y a des cérémonies dans les familles, consacrant le respect aux parents et personnes âgées. Et bien sûr, les batailles d’eau gigantesques dans les rues de Patong, dans une joie et une bonne humeur plus présente encore qu’à l’habitude. Avec la canicule d’avril, se faire doucher à l’aide de casseroles ou de pistolets à eau est un vrai plaisir, à condition d’avoir protégé son téléphone et ses papiers.
Signifiant le lavement de tous nos péchés, le SongKran day est une sorte de Grand Pardon
Pour moi, il y a aussi et probablement, un lien avec cette période de très forte chaleur où le thermomètre affiche parfois 45°C dans certaines régions. Il annonce aussi ce temps des pluies, qui arrive lentement et qui apaise les corps brûlés par ces grosses températures.
Ces festivités se prolongent suivant les provinces. Cela me va bien. Je retourne à Korat, dans le nord-est, où elles débutent. Ceux qui pensent que cette région est ennuyeuse n’y ont certainement pas séjourné plus de quelques jours. Ah, évidemment, on ne rencontre pas beaucoup de touristes. Quelques rares expatriés y ont trouvé leur sel. Mais la fête y est authentique, d’un dynamisme, d’une chaleur humaine sans comparaison. Des milliers de personnes chantent, dansent, se souhaitent plein de bonnes choses pour la nouvelle année, surtout à ceux qu’ils ne connaissent pas, signification de la générosité thaïlandaise à l’égard des inconnus. Les stands improvisés foisonnent de nourriture locale, dont les odeurs et les parfums vous attirent instinctivement. Cette bienveillance constante et naturelle dans les rues de Nakhon Ratchasima contraste avec l’agressivité permanente que l’on ressent en France lors de nos grandes cérémonies telles que le 14 juillet. Ici, la mauvaise humeur y est proscrite et j’ai dû, moi, boudeur né, m’adapter à cette manière de savourer chaque instant, d’attraper ce petit bonheur qui m’est offert. L’Isaan est encore une province épargnée par le tourisme de masse. Pourtant, la pollution y est parmi la plus importante au monde. Source de nombreuses maladies allergiques, elle me fait envisager mon installation dans une autre région. Pour rappel, cette pollution est due aux brulis provoqués par les fermiers afin de défricher ou rendre leur terre plus fertile. Elle dure en moyenne trois mois dans l’année. De janvier à avril. J’en ai été malade pendant presque un mois.
Je m’aperçois que j’aime vraiment la Thaïlande quand je reviens en France. En quelques jours, après le bonheur de retrouver ma famille, les amis qui m’ont manqué, Je languis déjà cette terre. Pourtant, la Thaïlande n’est pas un « pays de rêves » sans problèmes et sans défauts. Ceux-là sont nombreux et feraient fuir beaucoup de gens qui ne le connaissent pas. D’abord, dans ce pays, on circule à gauche. Déjà, depuis quelques années, je suis assez réticent, dans mon pays, à la conduite de la politique par les personnes de cette orientation. Certains disent qu’il est facile de s’y adapter. Pas pour moi. Il n’y a pas que le sens de la conduite. La position du conducteur à droite. Les commandes sont inversées. La vision sur les rétroviseurs est déconcertante. Les priorités à gauche, les sens de circulation sur le ronds-points, les voies d’accélérations, tout est à réapprendre. Et puis il y a des particularités dans les priorités de conduite. Dans une intersection à feux tricolores, vous pouvez circulez au feu rouge si vous tourner à gauche. Un peu comme nos flèches clignotantes jaunes à droite en France. Mais ici, c’est une règle, sans indication spécifique. Vous pouvez aussi faire demi-tour sur une voie rapide quand un panneau vous le propose. Attention à la manœuvre, mais les thaïlandais savent très bien faire. Il y a aussi les décompteurs de feux vous indiquant le nombre de secondes au bout desquelles celui-ci va passer au vert ou au rouge. Ça me plait bien.
Il y a d’autres choses qui ne me plaisent pas dans ce pays. Le niveau de pauvreté est très élevé en Thaïlande malgré la richesse engendrée par le tourisme, mais l’incitation à la surconsommation est prégnante. Korat qui compte 126 000 habitants n’a pas moins de 6 immenses quartiers de consommation comparables à nos plus grands centres commerciaux en France, voire plus grands. Toutes les grandes enseignes internationales y sont présentes. Les marques de luxe, comme les produits Hi-Tech américaines, les véhicules haut-de-gamme. Ces endroits attirent une classe moyenne qui achète à crédit avec des taux dignes d’usuriers, sur des périodes inimaginables dans un pays comme la France. Pour les sociétés de crédit, pas de souci. Au moindre défaut de paiement, le produit est saisi. Maison, voiture, mobilier, objets de valeur, avec des pénalités dissuadant le moindre consommateur non certain de pouvoir rembourser. Une sorte de bulle de consommation qui fonctionne parfaitement en Thaïlande. Tout est donc très accessible pour une classe moyenne qui travaille. On achète, on dépense sans se soucier du lendemain. Souvent, cet équilibre se brise et brise des familles, mais le système est rôdé depuis bien des années. Après tout, les français et les étrangers vivant en France profitent de nombreux avantages sociaux grâce à une dette de 3 000 milliards d’euros, dont les organismes financiers n’ont pas à se plaindre car celle-ci génère des intérêts colossaux au profit des créanciers-préteurs.
Évidemment ce pays, le royaume de Siam, est l’un des plus magiques du monde, pour ses iles du Sud, ses plages de sable fin caressées par une eau limpide et turquoise, ses paysages montagneux du nord, sa campagne verdoyante, ces rizières et cultures innombrables de fruits aux couleurs vives et parfums délicieux, de légumes aux saveurs exquises, aux goûts si variés. Et puis ces cités qui ont souvent du charme, une atmosphère particulière, une attirance envoutante. Pour autant, toutes les villes Thaïlande ne sont pas vraiment belles, en tout cas pas celles, nombreuses que j’ai visitées. Elles sont souvent traversées par des voies rapides, des quartiers mal entretenus où se mêlent, amoncellements de détritus plongeant dans les cours d’eau et baraques de street-food improvisés, animées par des danses de mouches. Je n’ai pas découvert de jolies villes ou villages fleuris et harmonieux tels que ceux que l’on peut trouver en Europe, hormis certains quartiers de Bangkok, Chiang Mai ou Ayutthaya. Je veux juste dire que ce pays n’est pas le plus beau du monde, mais la balance, malgré ces désagréments, n’est pas, pour moi, du côté de la France.
Je la cherche depuis 3 jours. J’ai fait plusieurs hôtels. J’y tenais beaucoup. Elle ne m’avait pas quitté depuis mes derniers séjours. Je suis très contrarié. J’ai appelé des amis pour savoir si elle n’était pas chez eux. Ils ont fait mine de ne pas comprendre. Et puis une amie m’a dit : tu n’as qu’à en trouver une autre. On ne change pas comme ça, elle m’a été fidèle jusque-là. Je me croyais beau avec elle. J’étais fier comme un farang qui pense avoir retrouvé sa jeunesse. Puis, Je me suis résigné. J’ai perdu tout espoir. Au moment de faire ma valise, je la revois soudainement. Je ne l’avais pas perdue. Elle était cachée entre deux chapeaux thaïs. Et pourtant, elle n’avait rien d’extraordinaire, cette casquette. Mais c’était la mienne et j’y tenais. Je l’avais un peu délaissée. Il faut toujours faire attention à ceux auxquels on tient, mais si l’on s’en lasse, même si, par habitude, on ne les regarde plus. Un jour, on les perd réellement et on ne s’en remet pas.

2023 Avril, 30

I stayed two weeks in Phuket. To please my friend who, like many Thais, has never visited one of these many islands off the Andaman Sea. Fewer people than feared. The period of Ramadan has made many Middle Eastern tourists leave. Without being wokist and hypocritical lace, we have avoided, fortunately, some of the scum of our suburbs, which make a very bad reputation with the population and local authorities. I also found my friend Laurent who runs the Dolphin Bar  » in Patong, welcoming all types of public in a good-natured atmosphere. Fifteen days of real vacation to visit the islands, temples and one of these « Big Buddha » of 40 meters in height called the Phra Phutta Ming Mongkol Akenakiri located at the top of the hill of Nakkerd near Chalong.
We were in the period of SongKran day for several days and celebrating the Thai New Year. There are ceremonies in families, consecrating respect for parents and the elderly. And of course, the gigantic water fights in the streets of Patong, in a joy and good humor even more present than usual. With the heat wave of April, being showered with pots or water guns is a real pleasure, provided you have protected your phone and papers.
Meaning the washing of all our sins, SongKran day is a kind of Great Forgiveness.
For me, there is also and probably, a link with this period of very high heat when the thermometer sometimes displays 45 ° C in some regions. It also announces this rainy season, which arrives slowly and soothes the bodies burned by these high temperatures.
These festivities continue according to the provinces. I’m fine with that. I return to Korat, in the northeast, where they begin. Those who think this area is boring have certainly not stayed there for more than a few days. Ah, obviously, we don’t meet many tourists. A few expatriates have found their salt there. But the party is authentic, of a dynamism, of a human warmth without comparison. Thousands of people sing, dance, wish each other many good things for the New Year, especially to those they do not know, meaning of Thai generosity towards strangers. The makeshift stalls are full of local food, whose smells and scents instinctively attract you. This constant and natural benevolence in the streets of Nakhon Ratchasima contrasts with the permanent aggressiveness we feel in France during our great ceremonies such as July 14. Here, the bad mood is forbidden and I, myself, a born sulk, had to adapt to this way of savoring in every moment, of catching this little happiness that is offered to me. Isaan is still a province spared from mass tourism. Yet pollution is among the highest in the world. Source of many allergic diseases, it makes me consider my installation in another region. As a reminder, this pollution is due to burns caused by farmers in order to clear or make their land more fertile. It lasts on average three months in the year. From January to April. I was sick with it for almost a month.
I realize that I really love Thailand when I come back to France. In a few days, after the happiness of being reunited with my family, the friends I missed, I am already longing for this earth. Yet Thailand is not a « dreamland » without problems and flaws. These are numerous and would scare away many people who do not know him. First, in this country, people are on the left. For some years now, I have been rather reluctant in my country to have people of this orientation conduct policy. Some say it’s easy to adapt. Not for me. It’s not just the sense of driving. The driver’s position on the right. The controls are reversed. The vision on the mirrors is disconcerting. The priorities on the left, the direction of traffic on the roundabouts, the acceleration lanes, everything has to be relearned. And then there are peculiarities in driving priorities. In a traffic light intersection, you can drive at a red light if you turn left. A bit like our yellow flashing arrows on the right in France. But here it is a rule, without specific indication. You can also turn around on a fast lane when a sign offers it. Be careful with the maneuver, but the Thais know how to do very well. There are also light counts telling you the number of seconds after which it will turn green or red. I like it.
There are other things I don’t like about this country. The level of poverty is very high in Thailand despite the wealth generated by tourism, but the incentive to overconsumption is significant. Korat with 126,000 inhabitants has no less than 6 huge consumption districts comparable to our largest shopping centers in France, or even larger. All major international brands are present. Luxury brands, such as American hi-tech products, high-end vehicles. These places attract a middle class that buys on credit at rates worthy of usurers, over periods unimaginable in a country like France. For credit companies, no worries. At the slightest non-payment, the product is seized. House, car, furniture, valuables, with penalties discouraging any consumer not certain to be able to refund. A kind of consumption bubble that works perfectly in Thailand. Everything is therefore very accessible for a working middle class. We buy, we spend without worrying about the next day. Often, this balance breaks and breaks families, but the system has been in place for many years. After all, the French and foreigners living in France enjoy many social benefits thanks to a colossal debt of 3,000 billion euros, which financial institutions have nothing to complain about because it generates colossal interest for the benefit of creditors-lenders.
Obviously this country, the kingdom of Siam, is one of the most magical in the world, for its southern islands, its sandy beaches caressed by crystal clear and turquoise water, its mountainous landscapes of the north, its green countryside, these rice fields and countless crops of fruits with bright colors and delicious perfumes, vegetables with exquisite flavors, with such varied tastes. And then these cities that often have charm, a special atmosphere, a captivating attraction. However, not all Thai cities are really beautiful, at least not the many I visited. They are often crossed by expressways, poorly maintained neighborhoods where piles of rubbish plunging into the waterways and improvised street-food shacks, animated by fly dances, mingle. I did not discover pretty cities or villages flowery and harmonious such as those that can be found in Europe, except for some districts of Bangkok, Chiang Mai or Ayutthaya. I just want to say that this country is not the most beautiful in the world, but the scales, despite these inconveniences, is not, for me, on the side of the France.
I have been looking for her for 3 days. I have done several hotels. I was very keen on it. She hadn’t left me since my last stays. I am very upset. I called friends to see if she was at their house. They pretended not to understand. And then a friend said to me: you just have to find another one. We don’t change like that, she has been faithful to me so far. I thought I was beautiful with her. I was proud as a farang who thinks he has regained his youth. Then, I resigned myself. I lost all hope. As I was about to pack my suitcase, I suddenly saw her again. I hadn’t lost her. She was hidden between two Thai hats. And yet, she had nothing extraordinary, this cap. But it was mine and I cared about it. I had neglected her a little. We must always pay attention to those we care about, but if we get tired of them, even if, out of habit, we no longer look at them. One day, we really lose them and we don’t get over them.

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SURIN La cité des éléphants

12 mars 2023

En Thaïlande, la communication passe par le langage, mais elle est également rythmée par des codes différents de ceux de la France. Des codes qui se révèlent à travers les attitudes, les regards, les sourires, les mouvements du corps, etc. C’est une expérience étonnante et enrichissante que de découvrir ces différences culturelles. Par exemple, il peut sembler impoli de ne pas regarder une personne dans les yeux en France, mais en Thaïlande cela peut être considéré comme un signe de respect et d’humilité. Ce sont ces petits détails qui font toute la richesse de cette culture.
J’ai également appris que les réponses peuvent être évasives ou indirectes en Thaïlande. Parfois, un sourire peut en dire long et signifier un malaise, une colère, ou un mécontentement. Il faut savoir décoder ces signaux pour mieux comprendre les personnes avec qui nous échangeons. Les Thaïlandais ont également leur propre philosophie de vie, une philosophie axée sur le « Sabaï sabaï » qui se traduit par « tout va bien ». Ils vivent au jour le jour, prenant les choses comme elles viennent, avec un état d’esprit résolument positif. C’est une atmosphère plus détendue et insouciante qui règne ici.
Cela peut parfois être déroutant pour un Occidental habitué à avoir des réponses claires et précises, mais cela fait aussi tout le charme de la Thaïlande. J’aime cette façon de vivre, qui semble être plus proche de la nature et des gens. C’est une société qui valorise la famille et la solidarité nationale, des valeurs qui me rappellent celles de la France de jadis.
Ma première étape a été Korat (Nakhon Ratchasima), où j’ai été accueilli par des amis de la famille de Sandy. Je me suis immédiatement senti chez moi, entouré de gens chaleureux et accueillants. J’y ai découvert des traditions et des coutumes fascinantes, des paysages à couper le souffle et une nourriture délicieuse. J’en reparlerai plus en détail dans un prochain chapitre.
Aujourd’hui, je suis à Surin, une petite ville du Nord-Est en plein cœur de l’Isaan. J’ai déjà eu la chance de la visiter lors de mes précédents voyages et j’en suis tombé amoureux. Cette région est épargnée par la foule touristique qui envahit les autres provinces du pays. C’est une région authentique, qui conserve son charme naturel et son caractère traditionnel. J’y ai retrouvé June et sa petite famille, des personnes que j’ai rencontrées lors de mes précédents voyages. Comment ne pas s’attacher à ce peuple de la campagne profonde, si pauvre mais si fier et lucide ?
June est devenue ma petite nièce adoptive et j’ai été touché par son ouverture d’esprit et sa générosité. Malgré les épreuves que la vie lui a imposées, elle reste chère à mon cœur dénué de tout malentendu.
Je me sens chanceux de pouvoir vivre ces moments privilégiés avec des personnes locales qui m’ouvrent leur cœur et me font découvrir leur culture. La Thaïlande est un pays merveilleux, rempli de richesses insoupçonnées et de contrastes saisissants. J’aime aussi m’évader dans les campagnes paisibles de l’Isaan, où le temps semble s’être arrêté et où l’on peut encore voir des paysans travailler dans les rizières, en harmonie avec la nature.
Chaque voyage en Thaïlande me procure une expérience unique et me permet de mieux comprendre ce pays fascinant et complexe. Je suis conscient des différences culturelles qui nous séparent, mais je suis toujours émerveillé par la gentillesse, la générosité et l’ouverture d’esprit des Thaïlandais. J’espère pouvoir continuer à explorer ce pays magnifique et à rencontrer des gens formidables qui m’enrichissent chaque jour.
Demain, je vais prendre la route pour Sakhon Nakhon, une ville située à la frontière du Cambodge. J’ai hâte de retrouver Aom, une amie que j’ai rencontrée naguère à Phuket et qui m’a invitée chez elle. Je suis curieux de découvrir sa vie quotidienne, de partager des moments avec sa famille et de m’imprégner de sa culture. Je sais que cela ne sera pas toujours facile, car je ne parle pas très bien le thaï, mais je suis prêt à faire des efforts et à me laisser porter par l’aventure. J’espère que ce prochain chapitre de mon voyage sera aussi riche en émotions que les précédents.

In Thailand, communication is conveyed through language, but it is also punctuated by codes that differ from those of France. These codes reveal themselves through attitudes, gazes, smiles, body movements, and so on. It is an amazing and enriching experience to discover these cultural differences. For example, it may seem impolite not to look a person in the eyes in France, but in Thailand, it can be considered a sign of respect and humility. These small details are what make this culture so rich.
I have also learned that responses can be evasive or indirect in Thailand. Sometimes, a smile can convey much and signify discomfort, anger, or dissatisfaction. It is necessary to decode these signals to better understand the people with whom we are interacting. Thais also have their own philosophy of life, a philosophy centered on « Sabaï sabaï, » which translates to « everything is fine. » They live day-to-day, taking things as they come, with a resolutely positive mindset. It is a more relaxed and carefree atmosphere that prevails here.
This can sometimes be confusing for a Westerner accustomed to clear and precise answers, but it is also what makes Thailand so charming. I love this way of life, which seems to be closer to nature and people. It is a society that values family and national solidarity, values that remind me of those of France of yesteryear.
My first stop was Korat (Nakhon Ratchasima), where I was welcomed by Sandy’s family friends. I immediately felt at home, surrounded by warm and welcoming people. I discovered fascinating traditions and customs, breathtaking landscapes, and delicious food. I will talk about it in more detail in a future chapter.
Today, I am in Surin, a small town in the heart of Isaan. I have already had the chance to visit it during my previous trips, and I fell in love with it. This region is spared from the tourist crowds that invade other provinces of the country. It is an authentic region that retains its natural charm and traditional character. I met June and her little family, people I met on my previous trips. How not to become attached to this people from the deep countryside, so poor but so proud and lucid?
June has become my little adopted niece, and I was touched by her open-mindedness and generosity. Despite the hardships that life has imposed on her, she remains dear to my heart, free from misunderstandings.
I feel lucky to be able to experience these privileged moments with local people who open their hearts to me and introduce me to their culture. Thailand is a wonderful country, full of unsuspected riches and striking contrasts. I also like to escape to the peaceful countryside of Isaan, where time seems to have stopped, and where you can still see farmers working in the rice fields, in harmony with nature.
Each trip to Thailand provides me with a unique experience and allows me to better understand this fascinating and complex country. I am aware of the cultural differences that separate us, but I am always amazed by the kindness, generosity, and open-mindedness of the Thai people. I hope to continue exploring this magnificent country and to meet wonderful people who enrich me every day.
Tomorrow, I will hit the road for Sakhon Nakhon, a city located on the border with Cambodia. I am looking forward to seeing Aom again, a friend I met in Phuket who invited me to her home. I am curious to discover her daily life, to share moments with her family, and to immerse myself in her culture. I know that it will not always be easy because I do not speak Thai very well, but I am ready to make an effort and to let myself be carried away by the adventure. I hope that this next chapter

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SURIN – LE RETOUR สุรินทร์ – การกลับมา

04 décembre 2022

Je termine mon parcours, de retour à Surin, dans l’est du pays, exempt de farangs, ennui assuré sans la présence de June, ma fidèle accompagnatrice et guide bienveillante. Je persiste à croire que le Siam est l’endroit qui me convient. J’aime ces gens, même s’ils ne sourient pas si souvent qu’on le dit. La fameuse résilience si bien décrite et développée par Boris Cyrulnik fait partie de ce monde-là. Accepter et s’adapter aux contraintes qui paraissent insurmontables. J’ai fait mon bout de chemin, mais je suis loin, très loin d’avoir atteint, comme mon amie June et la plupart des Thaïlandais, le degré d’adhésion à cette culture de la sérénité. Impatients, grognons, égoïstes. Quoi que l’on fasse, nous occidentaux, baignés dans le lait de la controverse, on a toujours, et malgré nous, un petit diable contestataire (qui ressemblerait à Mélenchon) trainant dans le creux de notre oreille. Déception n’est pas de mise pour ceux qui, comme moi, ont la chance de pouvoir voyager.  Vous savez, c’est comme la goutte de café restant sur la cuillère et que l’on a envie de récupérer en y affleurant délicatement le bout de celle-ci sur la surface mousseuse de notre tasse. C’est un réflexe dérisoire qui n’apporte que la sensation de n’avoir rien laissé échapper. Et puis je l’ai laissée tomber, ne sentant plus cette pression de la main s’exercer sur ce petit ustensile. J’ai essayé de la rattraper, cette petite cuillère. Il y en avait partout, du café brulant sur mes genoux, des débris de tasse sur le sol, et mes yeux qui s’affairaient au regard des autres, condamnant par avance ma sotte maladresse. C’est la dernière image qui me restera de ce dernier voyage. Mal préparé, sans objectif précis, indécision permanente, dans un pays où rien n’arrive comme on l’entrevoit, où tout se réalise sans que l’on en soit toujours acteur. A vrai dire, ce séjour restera inachevé. Comme mon carnet de voyage qui n’a pas suscité grand intérêt, et pour cause. Il était trop personnel et ne m’a pas permis de partager des intérêts géographiques et sociologiques de la région. Il faut dire qu’il a plu pendant les cinq semaines que j’ai passées à Phuket. Exit, les excursions et les visites des merveilleuses iles du Sud de la Thaïlande. Arrivée massive des touristes faisant ressembler ses si belles plages à celles de la méditerranée en plein mois d’aout avec transats et parasols. J’ai cependant rencontré ces gens, ces français, expats ou touristes, qui me ressemblent, que je n’aurais sans doute jamais croisés ailleurs, qui vous parlent comme ils vous aiment, protecteurs et sans préjugés. Lolo, Bernard, Alain, Patrick, Tonton, Greg, Dominique, Chris, et bien sûr Jess et Déborah. Pour eux, cela valait bien ce détour de notre monde.

Ces lignes concluent mon dernier carnet de voyage.

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LOY KRATONG DAY – ลอยกระทง

15 novembre 2022

Je me rends compte que mon carnet de voyage devient un carnet de rencontres. Chacune de mes promenades est une aventure. Je me balade à travers les discussions des amis que je côtoie. Je suis de la vieille école. Quand je dis les amis, c’est plus souvent des amies. Phuket et particulièrement Patong, seul district que je connaisse de cette ile, est un lieu de conjonctions et de hasards. Le hasard ? Demandez à Etienne Klein, le philosophe de l’astrophysique, c’est pas si simple. Il explique que le hasard est un mot d’origine arabe qui signifie « jeu de dés ». En réalité, dit-il, quand vous lancer un jeu de dés, la probabilité que vous tombiez sur tel ou tel chiffre n’est pas le fruit de la chance ou du « hasard » mais celui d’un déterminisme dont nous ne maitrisons pas tous les concepts des interactions physiques qui permettent d’accéder à ce résultat. En gros, tomber sur un double six volontairement pourrait être parfaitement possible scientifiquement. Mais nous en sommes encore loin, sauf pour les tricheurs, bien sûr. Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito, aurait dit Albert Einstein. Heureux hasard ? Vous savez, il faut que je vienne à Phuket pour rencontrer des français sympathiques. Non qu’il n’y en ait pas en France, mais la Thaïlande modifie les esprits. Je me suis fait plus d’amis français en quelques jours ici, que pendant des années à Montpellier. Chris, Patrick, Bernard, Alain, Claude et puis mon Lolo qui prend soin de moi comme d’un frère. Et puis il y a Jess et Déborah, deux jeunes femmes pleines de vie. Quel bonheur de les avoir rencontrées. Des doux moments que je ne n’oublierai pas, et je sais que j’ai leur un peu cassé les oreilles avec mes histoires à l’eau de rose. Toutes polies et bien éduquées, elles m’ont écouté sans sourciller. Enfin, il y a Oam, June, Ess, toutes ces belles personnes d’ici qui donnent envie de rester le plus longtemps possible dans ce pays où mes affres du début de séjour commencent à s’estomper. J’ai changé d’avis. Finalement, hors saison, Patong doit être bien agréable. La mer, les commerces, les marchés, les bars et restaurants, les îles environnantes, il faudrait vraiment être difficile pour ne pas s’y plaire. A une condition : être hors saison touristique. D’où mes réticences du début. La masse touristique d’avant Covid est arrivée. Évidemment, les commerçants, eux, sont heureux. Et c’est bien compréhensible. Trois années de manque à gagner, non compensé par des aides de l’état (contrairement à la France.) Ici, les plus fragiles, nombreux, ont fermé boutique depuis longtemps. Mais, on le dit et c’est vrai, les thaïlandais ne se plaignent pas. Ils acceptent leur condition même s’ils aspirent naturellement à la faire progresser. Je ne dis pas que c’est bien ou mal. C’est un fait. L’influence bouddhiste peut expliquer ce que nous, occidentaux, enfants gâtés de la consommation, de l’individualisme et de la revendication systématique à l’égalité, ne parvenons pas à comprendre. Mon amie June, jeune femme thaïlandaise, qui a eu une jambe arrachée, lors d’un accident, pourrait revendiquer une compensation de l’état, qu’elle n’a pourtant jamais obtenue. Le 8 novembre était le « Loy Kratong Day », le jour où les lanternes éclairées s’envolent par l’air chaud de la flamme et flottent dans le ciel. Elles sont censées éloigner toutes les mauvaises choses en nous. Avec Oam, nous avons allumé une de ces lanternes qui s’est éloignée. Malheureusement, celle-ci s’est enflammée à quelques dizaines de mètres de hauteur. C’était pas bon signe. Voilà, j’aime ce pays parce que j’ai l’impression qu’il m’aime un peu, même sans me connaitre. Ce que je ne retrouve plus en France. Je repousse au fil des jours mon retour vers l’Isaan, région que j’affectionne particulièrement. Mais la facilité de vie dans le sud me rend moins disposé à parcourir les plaines de ces rizières d’un temps devenu soudain aigre-doux et amer. La déception perdure encore et quoiqu’on en raconte, consolation n’est pas encore de mise. A bientôt mes amis.

Inauguration de l’Hôtel Patong Leelavadee Phuket
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Patong Beach – หาดป่าตอง

02 novembre 2022

Je me suis installé à Patong sur Phuket. C’est le quartier où je n’aimerais pas y vivre mais dans lequel je connais quelques personnes, et surtout mon ami Lolo du Dolphin Bar à Patong Beach. La plage est agréable. Les rues, à nouveau, pleines de touristes disparus pendant la période COVID. Maintenant, j’ai l’impression que ce sont les indiens qui sont les plus visibles, bien que les « farangs » (étrangers caucasiens) y soient également très nombreux. La rue la plus animée, le soir est le Bangla Road. On y trouve les restaurants de rue avec du « Fish Food » succulent et incomparable. On y choisi son menu dans les viviers de poissons et de crustacées. Les huitres accommodées à la façon thaï y sont très prisées. Mais dans cette longue rue, il y a surtout des bars à musique où y jouent des petits groupes. Malheureusement, le son est poussé au maximum pour attirer les clients, et on est bien plus confortable dans les bars avoisinants pour profiter de ces petits concerts, sans pour autant se détruire le tympan. Il y a évidemment comme dans toute la Thaïlande des bars à « filles » et autres karaokés où de séduisantes jeunes femmes essaient d’appâter les clients, notamment les mâles esseulés bedonnants en fin de carrière de vie. Arrêtez de me regarder comme ça ! D’abord, j’ai beaucoup maigri. Et puis, je n’y suis allé qu’une seule fois, et ce soir-là, j’étais accompagné d’une vraie princesse qui m’a, par ailleurs, jeté le lendemain. Cela, je ne m’y ferai jamais. Je reste un vrai romantique français.
A nouveau solitaire, je vais pouvoir reprendre mes activités de photos et écriture.
Pour ceux qui ne connaissent pas la Thaïlande, je vais vous citer quelques expressions très connues des hommes expatriés étrangers installés dans ce pays, de ceux qui, comme moi, souhaitent y passer une partie de l’année, car ils sont les premiers concernés.

Si une femme ou qui ce soit vous dit : « You are a good man »,
Vous devez comprendre :
Cet homme a plein de fric et j’espère en profiter.
Si vous on vous dit, lors d’une rencontre :
« Oh, la différence d’âge n’a aucune importance dans mon pays ».
Cela signifie :
Du moment que tu m’entretiens, que tu me sortes de ma condition et que j’aurai un amant de mon âge, ok.
Il y a aussi cette fameuse expression « No money, no honey » : Pas d’argent, pas de plaisir.
Et puis :
« You take care me, I take care you” :
Tu me donnes de quoi vivre et je m’occupe bien de toi.
On peut vous dire aussi :
« You are a playboy ».
Cela veut dire :
Vous êtes moche, mais je m’en fiche, si vous prenez soin de moi.
J’en ai sans doute oublié, mais j’en apprends tous les jours.
A bien y réfléchir, c’est presque pareil en France. Un homme ordinaire en France arrive en Clio sur une place fréquentée par des jeunes femmes. Personne ne jettera un œil sur lui. Ce même homme, arrive en Porsche ou en Ferrari et qu’en plus, il est habillé avec des vêtements de marque et porte une Rolex au poignet, il est certain d’avoir du succès.
Le nouveau féminisme occidental est une hypocrisie sans nom. Combien d’hommes riches ou célèbres de 70, voir 80 ans ont à leur bras des jeunes femmes de 25 ans ou moins, en Europe. Et cela ne choque personne. Je ne parle pas du féminisme authentique, historique, d’Olympe de Gouges, Simone de Beauvoir, Simone Veil, Elisabeth Badinter, bien sûr qui ont fait avancer les droits de la femme et l’égalité de leurs droits.
Par ailleurs, Une femme thaïlandaise d’un bon niveau social ne lancera jamais un regard sur un étranger passant devant elle, même s’il est très beau.
Et l’Amour dans tout ça, en Thaïlande ? Ben ça va être compliqué, il faut être lucide. Marquer le pas, essayer de profiter de ce magnifique pays. Comme aurait pu dire Coluche :
Dans ce monde il vaut mieux être jeune, beau et riche, que vieux, laid et pauvre. Si vous cumulez les trois, c’est le jackpot ou c’est plié, foutu, à la niche. Mais, parfois, avec du talent….
Vous voyez que je suis optimiste

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SURIN- Isaan – สุรินทร์-อีสาน S̄urinthr̒-xīs̄ān

24 octobre 2022

Cette petite ville de l’Isaan se trouve à 180 km à l’Est de Nakhon Ratchasima.
En comparaison, Nakon Ratchasima ( Korat) est vraiment une grande agglomération).
Pour les touristes qui viennent dans les lieux les plus attractifs, Bangkok, Chiang Mai, Samui, Phuket.. Et qui découvrent plus tard cette petite bourgade, Ils se trouveront réellement dépaysés. Les taxis sont rares et situés principalement à la gare routière. Ne parlons pas des taxis Grab, (Le Uber de chez nous), pour eux, il faudra être très patient. Ici, pas de traduction en anglais sur les panneaux d’orientation, ni le nom ou la spécialité affichés en façade des magasins. Un effort a été fait pour réécrire en alphabet latin moderne en mode Syllabique. Très peu de Tuk-tuk. Pour se déplacer, il y également les bus et le train. Pour venir à Surin, j’avais prix un taxi pour 60 € environ, ce qui n’est pas cher. Pour le retour, j’avais choisi le bus. Mal m’en a pris. En sens propre, je veux dire. Pensant faire un peu d’économie, j’avais pris un billet pour 160 baths, soit 5 € environ.
Pour cette distance, j’avais mis deux heures en taxi, à l’aller. J’ai patienté 6 heures pour ce même trajet en bus, au retour. C’est-à-dire la moitié de la durée de mon vol Paris-Bangkok.
Pas de clim, des amortisseurs années 60. Dos cassé à l’arrivée, et fatigue intense. Mais il faut dire aussi que mon moral n’était pas au mieux, et m’a fait supporter plus difficilement ce trajet. J’ai appelé une amie, dans le car. Elle m’a dit : bien oui, c’est comme ça ici, les gens voyagent souvent en bus. Il faut être patient et ne pas se plaindre.
Une de plus dans ma petite tête, je pensais, dans mon esprit inconscient du confort occidental. Elle avait raison.
La ville n’avait d’intérêt pour moi que parce que je devais rencontrer quelqu’un que j’avais connu à Phuket. Besoin de retrouvaille, de bienveillance surtout, qui m’a tant manqué, depuis mon arrivée en Thaïlande. Ne pensez pas que je parle des thaïlandais que j’apprécie toujours plus mais que j’apprends à connaitre. A me faire accepter, voire apprécier par eux. Non, c’est plutôt cette relation personnelle dont j’espérais tant mais dont je n’arrivais pas à me détacher.
Je vais être un peu brutal, mais vous qui me connaissez, savez que je ne peux pas toujours éviter de dire les choses telles que je les ressens. Pour commencer, il faut savoir que j’ai toujours été outré, ou, pour le moins, eu une forte incompréhension pour les femmes qui aiment ou tombent amoureuses de quelqu’un qui les bat, les violentent, pour une avocate qui épouse un terroriste assassin de femmes, d’enfants, d’hommes, et il y en a un certain nombre. Combien de lettres d’amour pour ces pédophiles ou assassins en série sont-elles envoyées par des femmes en manque d’affection. Et puis, loin de moi l’idée de faire une analogie grotesque, mais je comprends maintenant qu’on peut aimer quelqu’un qui fait beaucoup de mal aux autres ou à vous-même. Cela fait partie de la nature humaine. Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas. Ma sorcière bien aimée m’a jeté un mauvais sort. Elle ne m’a pas seulement pris mes bottes, elle m’a volé ma joie de vivre, mon humour.
Alors, j’ai rencontré cette nouvelle personne, trop jeune pour moi, vraiment. Mais elle m’a réappris que la gentillesse est partout si on veut bien la regarder, pas seulement chez les gens qui vous sourient, aussi chez ceux dont vous n’écoutez pas assez leur triste chant discret. Cette personne m’a vraiment fait comprendre ce que l’expression très utilisée en Thaïlande :« Take care you » signifiait. La vie de cette femme de Surin mériterait que je jette à jamais mes larmes de crocodile aux oubliettes. Je ne vous en dirai pas plus, mais on ne mesure jamais assez la souffrance de ceux qui vivent dans ces provinces pauvres de l’Isaan, comme celle de ceux qui nous entourent au plus près. Merci June. Nous ne ferons pas un long chemin ensemble, mais ce sont ces moments-là, qui j’espère, resteront dans nos jolis souvenirs. Je précise, pour les esprits pervers et hypocrites, que nous n’avons eu que des relations affectives et amicales. Pour le reste, il faut bien que le corps exulte comme chantait Jacques Brel.
La famille que je connais ici, continue à m’apporter son affection, et moi, ma gratitude. Mais pour ceux qui ne connaissent pas les thaïs, peu importe les situations, la solidarité du foyer passe avant tout. Un étranger même marié à une thaïlandaise (ou l’inverse, mais plus rare) ne fera jamais vraiment partie de la famille. Voilà, j’ai donné pour aujourd’hui. Mais vous me rendez au centuple en me lisant. Merci les amis.

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NAKHON RATCHASIMA – นครราชสีมา Nkhrrāchs̄īmā

18 octobre2022

On peut dire que l’on est au cœur de l’Isaan, province du nord-est de la Thaïlande.
Nakhon Ratchasima est une grosse bourgade qui est, à la fois, le nom de la ville et de la province, comme souvent en Thaïlande. On l’appelle également et plus fréquemment de son ancien nom : Khorat. C’est aussi une région militaire. On peut traverser fréquemment ces camps qui représentent des superficies immenses, à condition d’avoir les laisser-passer accolés au pare-brise, vous donnant le privilège d’obtenir un salut militaire strict et précis au passage de la garde. La première fois, par bienveillance, j’ai moi-même, répondu au salut et mon ami conducteur s’est mis à rire, car celui-ci lui était destiné, et en tant que civil, je n’avais pas à répondre à cet usage. Il ne faut pas oublier que, outre le fait que la Thaïlande est un royaume, le gouvernement actuel est issu d’un coup d’état militaire renversant il y a quelques années, l’ancien premier ministre. Celui-ci met alors en œuvre une nouvelle constitution par le biais d’un référendum approuvé par la majorité des thaïlandais et un processus de retour à la démocratie. Je ne me prononce pas sur la situation politique de ce pays, car je suis étranger en Thaïlande et je tiens à y rester.
Cette fois, je ne suis pas venu en touriste, et je n’ai pas encore pris le temps de bien regarder autour de moi.
On va parler un peu « chiffons ». Contrairement à mes précédents séjours en Asie, je ne sais pas trop où je vais aller, ni ce que je vais faire. Je vis au jour le jour, c’est-à-dire, comme les gens d’ici. Sans généraliser, les thaïlandais du quotidien profitent du moment présent sans trop se préoccuper de ce qui va arriver le lendemain. Le contraire de la plupart des européens, quoi ! Il est difficile de dire que cela est mieux ou non. C’est un constat. On peut y voir des avantages comme des inconvénients.
« Laisse le courant guider ton bateau » comme aurait dit un sage.
Un autre lui aurait répondu « Ne te laisse pas emporter par un vent contraire ».
En tout cas, je ne me sens pas à l’aise. Je n’arrive pas à me décider :
Vivre comme un résident, apprivoiser le mode de vie local, en apprécier les qualités que l’on connait de ce pays, de cette province, la joie des repas familiaux, la visite des innombrables amis. Mais en accepter aussi les difficultés comme les problèmes de communication et d’usages locaux.
Ou alors, partir. Voyager à travers le pays, comme je l’ai toujours fait. Avec ces rencontres éphémères mais fortes, ces moments de liberté mais aussi de solitude, qui vous mettent un peu de vague à l’âme mais qui vous laissent vivant du bonheur que vous avez su subrepticement partager.
Cette fois, je ne suis pas venu en touriste, et je n’ai pas encore pris le temps de bien regarder autour de moi. En tout cas, les thaïlandaises adorent faire du shopping, passer des heures dans les boutiques des grands centres commerciaux, s’arrêter un moment pour prendre un « Capuccino glacé » et tapoter de longues minutes sur leur smartphone afin de partager les photos de leurs achats du moment. Malheur au pauvre farang (étranger européen) qui ne connait pas les codes et accepte de les suivre, car son portefeuille sera bien vite dégarni. Mais cette joie dans les yeux de leur princesse, amie ou épouse, lui fait oublier pour un instant ses petits soucis bancaires.
« Pour un instant, pour un instant seulement » chantait Jacques Brel.
Ce n’est pas très féministe, tout ça, mais je m’en fiche.

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Flashback avant mon prochain voyage

De retour de Thaïlande en mai dernier, j’envisageai une longue période de repli après quelques semaines d’euphorie marquées par la joie de revoir ma fille et tout mon entourage. Ce fût bien ce qui arriva. L’épreuve de la solitude n’épargne personne. Il est d’une telle impudeur que de parler de soi, de ses petits soucis et que l’on ferait bien de les garder pour soi, au regard d’une guerre en Europe qui fait ici tant de malheurs. Pour en revenir à mes futiles mélancolies, Je perds pied dans ce pays, la France et je suis fin prêt à reprendre le large.
J’avais dit à Lolo, mon ami de Phuket : j’suis perdu dans ma tête. Je me noie dans les incompréhensions de l’attachement. Ma dette de cœur arrive à échéance. Pour moi, c’est une voie sans issue. Comme beaucoup d’étrangers, dans mon dernier périple, je fus lentement emporté par une jolie sirène au fond de sa rivière. Il m’avait prévenu. J’avais des années de bonheur à rattraper. Je ne peux en vouloir à quiconque. Même pas à celle qui, sentant monter en moi cet émoi délicat, fut l’objet de mon ravissement. Il faut dire que mon enchanteresse tissa adroitement sa toile en flatterie. Impossible d’en réchapper pour mon cœur tout ouvert. La rencontre fût si bien élaborée que je la souffre encore.
Je m’en retourne maintenant vers ce pays de fleurs ne cherchant aujourd’hui qu’une seule condition, partager le bonheur de ce nouveau voyage.
Quand on aime, il faut partir.

La Thaïlande que j’aime

Back from Thailand last May, I envisaged a long period of withdrawal after a few weeks of euphoria marked by the joy of seeing my daughter and everyone around me again. That was what happened. The ordeal of loneliness spares no one. It is so shameless to talk about yourself, about your little worries and that you would do well to keep them to yourself, in view of a war in Europe which is causing so many misfortunes here. To return to my futile melancholy, I am losing my footing in this country France and I am ready to set sail again.
I told Lolo, my friend from Phuket: I’m lost in my head. I drown in the misunderstandings of attachment. My heart debt is coming due. For me, it’s a dead end. Like many foreigners, on my last journey, I was slowly carried away by a pretty mermaid at the bottom of her river. He had warned me. I had years of happiness to catch up on. I can’t blame anyone. Not even to the one who, feeling this delicate emotion rising in me, was the object of my delight. It must be said that my enchantress skilfully wove her web in flattery. Impossible to escape for my open heart. The meeting was so well worked out that I still suffer from it.
I am now returning to this land of flowers seeking only one condition today, to share the happiness of this new journey.

When you love, you have to leave.

(Google Traduction)

Som tam. Papaya salad ou salade de papaye verte. Préparation

Som tam. Papaya salad ou salade de papaye verte. Présentation.

La salade de papaye verte est envoutante. Par le regard d’abord. Ses couleurs du blanc de la papaye et de l’oignon, au vert du citron, et rouge du piment, au jaune des fruits secs et du poivron. Puis par le goût onctueux, sucré et acide, la texture moelleuse et craquante. La saveur pimentée vient ensuite, particulièrement vive en Isaan, et presque insupportable pour les non-avertis. Mais on ne peut s’empêcher d’y revenir, et sans cesse recommencer, malgré la brûlure qui vous tient au fond de la gorge, presque au niveau du coeur. Ce sont les jours suivants alors que vous souffrez, bien seul dans votre intimité. Comme une rencontre heureuse qui finit en salade.

The green papaya salad is captivating. By the look first. Its colors from the white of papaya and onion, to the green of lemon, and red of chilli, to the yellow of dried fruit and pepper. Then by the creamy, sweet and acid taste, the soft and crunchy texture. The spicy flavor comes next, particularly sharp in Isaan, and almost unbearable for the uninitiated. But you can’t help but come back to it, and start over again, despite the burn that keeps you deep in your throat, almost at heart level. These are the following days while you suffer, quite alone in your intimacy. Like a happy encounter that ends in a salad.

(Google Traduction)

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CHIANG MAI – CHANG RAI

26 mars 2022

Je suis à Chiang Mai, assis dans le grand hall d’entrée de l’hôtel où j’entends une musique de fond que je reconnais aussitôt. Cavaleria Rusticana, opéra de Pietro Mascagni, que vous avez pu entendre dans le film le Parrain 3, de Francis Ford Coppola, pour ceux qui l’ont vu. J’attends le mini van qui doit m’emmener dans un « Thaï Elephant Care Center. » Un centre de soins pour les éléphants. Ces animaux ont été utilisés depuis 3000 ans dans cette région pour des lourds travaux, du transport de bois, et la population des éléphants en Thaïlande a été largement réduite au point que dès 1889, les autorités ont interdit leur exploitation à ces fins. Mais, le tourisme grandissant, ils ont, alors, été exploités pour des safaris et autres promenades de voyageurs étrangers. Depuis une trentaine d’année, le gouvernement a pris conscience des maltraitances endurées par les éléphants et favorisé le développement de ces « Thaï Elephant Care Center. » On trouve toujours, néanmoins, des safaris dans les catalogues d’activités touristiques. La crise sanitaire est arrivée et le nombre de touristes a chuté lourdement, dégrevant les moyens nécessaires à l’entretien de ces animaux. Beaucoup de ces centres ont été fermés, faute de moyens, et il y a eu pendant ces deux dernières années, des grandes difficultés à la préservation de ces animaux domestiques. Car il faut bien distinguer les éléphants domestiqués par l’homme depuis deux millénaires et les éléphants dits « sauvages » beaucoup moins nombreux qui vivent dans les parcs naturels protégés. Donc aller dans un centre de soins pour les éléphants, c’est joindre l’utile à l’agréable, et ces animaux sont surtout très attachants.
La veille, visite autour de Chang Rai, ville située encore plus au nord, des célèbres Temple Blanc, Temple bleu et Temple noir faisant office également de musée, construit en 1929 et agrémenté de célèbres œuvres réalisées par l’artiste Thaï controversé Thawan Duchanee.
Promenade en bateau sur le fleuve Mékong permettant de longer les rives du Laos et apercevoir les zones montagneuses de La Birmanie. Jonction des frontières de ces trois pays.
Je mets en garde les personnes sensibles à la vue de certaines images de ce chapitre. Que ce soit celle d’un des éléphants vraiment très en forme, c’est-à-dire heureux, ou celle de l’indication des toilettes réalisés par l’artiste cité ci-dessus. Bien à vous mes amis qui persistent à me suivre.

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AYUTTHAYA

Je me rends compte que mes publications se font plus rares. Ma carcasse me joue des tours mais ma tête est toujours là. J’y ai lassé un petit souvenir dans la cuvette de toilette. Un petit caillou qui claque comme une petite bille et qui vous fait croire enfin au ciel, comme dans « La ligne verte » avec Tom Hanks. Trois nuits à essayer de dormir assis sur une chaise, seule position confortable. Quand je dis trois nuits, c’est une heure par nuit. A la pharmacie, on m’a proposé soit de l’ibuprofène, ou bien du paracétamol. Le bi-profénid, ou le Kétoprofène, par injection, même avec mon ordonnance internationale, y voulaient rien savoir. C’était ça ou l’hôpital. Entre ma côte cassée et mes calculs urinaires. J’en ai profité pour être de mauvaise humeur. Mais jamais avec les ThaÏs ; On sent bien qu’ils font ce qu’ils peuvent, pour vous aider, mais sans prendre de risque. Vous me direz : il vaut mieux voyager accompagné et en bonne santé. Mais on fait avec ce qu’on a. Croyez-le ou non, je n’ai aucun regret, pas du tout envie de revenir en France, pour le moment. Des mauvaises périodes, chacun en connait.
Enfin, quand même une belle journée sur le site historique de Ayutthaya. L’ancienne capitale du royaume de Siam détruite par les Birmans au 18ème siècle. Ce qui est impressionnant, ce sont toutes ces têtes de statues coupées lors de la destruction de la ville et notamment celle de Bouddha figée dans l’entrelacement des branches d’un vieil arbre. J’ai visité les trois principaux sites dont celui du Bouddha géant couché qui paraissait sourire.

Le soir fut l’occasion de mon accueil chaleureux dans la famille de mon ami Serge, absent, malheureusement. Dîner au barbecue à la Thaïlandaise avec légumes variés et parfumés, crevettes, viandes et tofu. Avec Whisky et bonne humeur. La bonne humeur et les rires n’ont pas de langage, vous savez.

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Wat Pho et Wat Phra Kaeo

24 février 2022

D’abord, je voudrais vous dire que je reste connecté aux informations. Je viens d’apprendre le début des opérations militaires russes en Ukraine. Je me rends compte que mes publications peuvent paraitre décalées, anodines, au regard des préoccupations personnelles, actuelles auxquelles chacun peut être confronté.

Au programme, aujourd’hui, visite du Wat Pho – le Temple du Bouddha Couché et Wat Phra Kaeo – le Temple du Bouddha d’Émeraude situé dans le Grand Palais Royal.

Les touristes sont quasiment absents. Quel plaisir de se faire dorloter par les guides qui ont l’air de bien s’ennuyer. Mais leur sourire, leur accueil chaleureux, cette bienveillance légendaire, vous font passer un vrai moment de plaisir. Sans compter la satisfaction de prendre des photos sans la foule de vacanciers présente habituellement. Le gouvernement en profite pour réaliser de nombreux travaux de rénovation. Ce qui ne m’a pas permis de voir l’ensemble des édifices et galeries. J’ai par ailleurs l’impression que toute la ville est en travaux. Mon taxi local m’a fait traverser une partie de cette grosse métropole. On voit des centaines de boutiques fermées, leur store métallique baissé. La Thaïlande subit de plein fouet cette crise sanitaire. Contraste saisissant entre la pauvreté extrême de ces quartiers et le flot incessant des voitures de standing, récentes et bien entretenues, circulant dans des quartiers ultra-modernes et huppés. Sans grande comparaison avec ce que beaucoup ont dû subir aussi en France. Ici, peu d’aides sociales et pas d’indemnités chômage. Dans les rues, les étrangers que l’on rencontre sont essentiellement des expatriés occidentaux, quelques touristes français et moyen-orientaux, en dehors de cet improbable touriste Estonien, Tom, rencontré à la piscine de mon hôtel. Eh oui, il fait 33° aujourd’hui à Bangkok. Demain je change à nouveau d’hôtel pour un deuxième « Test & go » qui veut dire Test PCR et confinement dans l’attente des résultats. Ah, oui le masque obligatoire en extérieur par cette chaleur étouffante, ça rend malade !

Wat Pho

Wat Phra Kaeo

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45 – HANOÏ – Sur le delta du fleuve rouge

10 février 2020

Étape d’installation pour ces quatre jours à Hanoï.
A 14 h, j »étais encore à l’aéroport de Chiang Mai. Les formalités furent plus longues, car c’est un passage de frontière et il faut justifier, pour la douane thaïlandaise que tu reviens bien avant un mois, sinon , visa obligatoire. Pour la douane vietnamienne, c’est un peu pareil ? Tu dois justifier de la date de ton retour pour être épargner d’un visa.
Ce qui m’a surpris, à Hanoï, c’est le temps maussade, humide et une température de 18 degrés. Quel décalage. Il risque de pleuvoir les quatre jours de mon séjour ici. Je suis arrivé à 16.00 à mon à l’hôtel, situé en plein centre ville. Une heure plus tard, la nuit tombait. Petite ballade rapide dans les rues animées et très cosmopolites.
Comme en Thaïlande, les gens sont aimables et serviables, mais ils ne sourient pas forcément. Après tout, ils travaillent.

Demain lever à 6.00, avec veste, maillot et sac à dos. J’ai choisi de faire la baie d’Along sur une journée car je veux aussi découvrir HanoÏ. Je vous remets ma photo, on dirait un militaire local. Hihihi

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32. SIAM et VIÊT NAM

26 décembre 2019 –

Le pire n’est pas sûr.

https://planificateur.a-contresens.net/itineraire/196723

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Lundi 20 janvier 2019

Les calculs virés. Les anti-bio font leur effet. Le départ se précise. J-8.

https://www.google.fr/maps/place/2+Rue+Notre+Dame,+34170+Castelnau-le-Lez/@43.6339156,3.9165539,15.47z/data=!4m5!3m4!1s0x12b6a5ef00e418d1:0x4eda9c22d4dd89ef!8m2!3d43.6354759!4d3.9191455?hl=fr

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Mon équipement

Je crois que j’ai oublié de réserver mon billet. C’est pas grave, j’irai dans la soute.

Comment s’habiller quand il fait 4° à Paris et arriver à Bangkok avec 40° sans attraper la grippe en plus du Coronavirus.

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18 – Le souffle

Je devrais être heureux. Mais ce n’est pas ce qui m’arrive.

Le contrecoup sans doute. Comme quand vous attendez impatiemment votre week-end, fatigué d’une semaine éprouvante. Mais le dimanche, vous êtes au lit. Vous êtes « crevés ». Vous avez tenu cinq jours, sans relâche pour faire bonne figure. Et puis vous craquez. Plus tard, dans votre intimité.

Comme aux vacances. Vous n’y êtes jamais vraiment, que la deuxième semaine. Avant, vous freinez, vous patinez, mais vous ne vous arrêtez pas de suite.

Moi, ma semaine, ce fut une année. J’y ai trainé cette foutue saleté. J’y ai emmené du monde dans mon histoire. Il s’en est passé des maux, des mots, des doutes et des aventures. Toujours, la gueule cassée en avant. Malgré mes écritures. Laissant paraître, parfois, de manière détournée, un certain renoncement. C’est moi qui tiens le gouvernail. Je vous le dis. Blessé, mais pas vaincu. La démarche faussement assurée, qui fait sourire mes proches.

Mai là, non. Je ne me contiens plus. Les larmes retenues de cette année perdue, s’en vont dégoulinant vers cette craquelure. Elles sont comme les mots. Parfois, on ne les retient plus. Et tans pis pour ma gloire. tant pis pour mon oubli.

Et je vais vous le dire. Je suis en rémission. L’IRM d’aujourd’hui ne montre pas de développement malin. Juste une persistance d’inflammation, conséquence de la RTP. Le Scanner est à refaire, car mal ciblé. Ils se sont plantés, les idiots (Je rigole). Ils ont visé le crâne, au lieu du thorax. C’était pour vérifier les nodules. Le Professeur GARREL n’a pas l’air inquiet. Moi non plus, du coup. Il reste la chirurgie faciale. C’est pour janvier.

On va chanter, on va danser…. Je vous l’avais dit.

Hé, les Corassiens, Chantal, Bulle, Marion, Tijania, Jean Marc, Amarie, Sabrina et tous les autres… Je ne vous lâche pas.

 

 

 

ISAAN Korat – Surin – Buriram – Ban Muang

31 mars 2023

Une seule piqure. Et me voilà d’aplomb. Malade comme j’étais depuis mon arrivée à Ban Muang. La jeune fille de mon amie toussait déjà beaucoup et cela n’inquiétait pas grand-monde. Sa mère l’a bien emmenée chez le Docteur, mais un simple sirop contre la toux et peut- être d’autres « medecines » comme on dit ici en Anglo-thaï, ont suffi à rassurer la famille. Bref, je l’ai chopé ce microbe. Et puis qu’elle dure encore, cette toux sèche persistante ! Gâchant mes nuits, animées, qui plus est, par le bruit incessant des climatiseurs des chambres d’hôtels. En Asie du Sud-Est, c’est la saison des fortes chaleurs. Des nuits sans sommeil, quoi. J’ai, un moment, cru aux conséquences désastreuses du brûlage saisonnier des récoltes dans cette province, provoquant, pour des milliers d’habitants, des symptômes respiratoires aigus. (Voir le lien)
https://www.iqair.com/fr/newsroom/seasonal-crop-burning-pollutes-thailands-skies).
Et puis, m’éloignant de cette ville, la toux a persisté. L’Amoxicilline m’avait pourtant un peu apaisé, mais espoir contrarié. Pour revenir à ma guérison, je décide de me pointer dans une petite clinique à Korat où je me suis réfugié pour quelques jours. Un vieux médecin m’accueille. Je lui explique, avec un anglais incertain, ce qui m’arrive. Il lève un œil interrogatif vers moi. Buriram, qu’il me lance ? Je portais en effet, le maillot de l’équipe de football de Buriram, championne de la ligue en Thaïlande. Je n’ai pas compris s’il était content ou non, sachant que Korat a aussi son équipe nationale. Sur son vieux bureau de médecin, un bazar de médecin. Un tensiomètre poussiéreux, un stéthoscope défraichi, un thermomètre électronique et un oxymètre qu’on dirait acheté chez Lazada. (Le « Amazon » asiatique). Il me prend la température, puis m’examine la bouche avec une petite lampe. Pas de stéthoscope, ni de prise de tension. Il me demande si j’accepte de recevoir une injection. De quoi ? Je ne sais pas. J’en ai vu d’autres. Au point où j’en suis, j’acquiesce. Et voilà ! Une intra-musculaire dans l’épaule et vaille que vaille, on verra bien. Trois heures plus tard, ma toux s’est arrêtée.
Je me suis, une nouvelle fois, engagé sur un circuit avec de belles rencontres dans l’Isaan, région du Nord-Est, aux frontières du Laos et du Cambodge. J’affectionne particulièrement cette partie de la Thaïlande et ses habitants. Si vous voulez vraiment découvrir ce pays hors des grands sites touristiques, c’est là qu’il faut venir. Bien sûr, les étrangers qui arrivent pour des vacances, ne viennent pas dans ces coins perdus et privilégient ce qui fait la réputation de ce pays, c’est-à-dire, les belles Iles du Sud, Phuket et ses dizaines d’iles environnantes, Ko Phi Phi, Ko Lanta, James Bond Island pour les plus connues. Et Puis du côté oriental, baignant le golfe de Thaïlande, Ko Samui, accompagnée des iles Ko Tao et Kho Phangang. Bangkok, bien sûr, la capitale envoutante, Chiang Mai et ses nombreux temples, dans le Nord du Pays.
Pour ceux, dont les préjugés sur ce pays, sont tenaces, je ne crois pas avoir rencontré une seule personne sans avoir été intégré facilement dans la famille. Oui, le lien que je ne créé pas aisément avec les autres en France, se fait ici naturellement. Voici les villes dans lesquelles j’ai séjourné.
Korat maintenant rebaptisée Nakhon Ratchasima, située à 150 km, à l’Est de Bangkok, est la plus grande ville de l’Isaan.
Surin, petite ville relativement pauvre et réputée pour ses festivals consacrés aux éléphants.
Buriram, ville très connue pour son stade et son circuit auto-moto dans le grand complexe sportif « Arena ».
Ban Muang, petite bourgade également très pauvre, mais vivante d’une jeunesse présente et dynamique. Située dans la Province de Sakhon Nakhon, autrefois rattachée au Laos, on y danse et on fait la fête arrosée de bière thai tous les samedis, accompagnée par des groupes musicaux locaux. Cela ressemble plus à nos « bals de pompiers » familiaux d’autrefois, qu’à ces « rave party » que l’on trouve en Europe. C’est très « bon enfant ».
Toutes ces villes sont animées, toute l’année, par des dizaines de festivals propres à la région, des évènements et des fêtes nationales incontournables. Songkran, nouvel an bouddhiste, Makha Bucha et Visakha Puja, Asana Bucha day et Khao Pansa, et bien sûr Loy Krathong, avec ses chandelles projetées vers le ciel comme de nouvelles étoiles, espérances de bonnes nouvelles. Je retourne vers le sud pour une quinzaine de jours et je n’y serai pas seul.

A single sting. And here I am. Sick as I was since my arrival in Ban Muang. My friend’s young daughter was already coughing a lot and it didn’t worry many people. Her mother took her to the Doctor, but a simple cough syrup and perhaps other « medicines » as we say here in Anglo-Thai, were enough to reassure the family. In short, I caught this microbe. And then let it last again, this persistent dry cough! Ruining my nights, animated, moreover, by the incessant noise of air conditioners in hotel rooms. In Southeast Asia, it is the hot season. Sleepless nights, what. For a moment, I believed in the disastrous consequences of seasonal crop burning in this province, causing acute respiratory symptoms for thousands of people. (See link)
https://www.iqair.com/fr/newsroom/seasonal-crop-burning-pollutes-thailands-skies).
And then, walking away from this city, the cough persisted. Amoxicillin had calmed me a little, but hope thwarted. To return to my recovery, I decided to show up at a small clinic in Korat where I took refuge for a few days. An old doctor greets me. I explain to him with uncertain English what is happening to me. He raises a questioning eye towards me. Buriram, what is he throwing at me? I was wearing the jersey of the Buriram football team, league champions in Thailand. I didn’t understand if he was happy or not, knowing that Korat also has his national team. On his old doctor’s desk, a doctor’s bazaar. A dusty blood pressure monitor, a faded stethoscope, an electronic thermometer and an oximeter that looks like it was bought at Lazada. (The Asian « Amazon »). He takes my temperature, then examines my mouth with a small lamp. No stethoscope, no blood pressure reading. He asks me if I agree to receive an injection. What? I don’t know. I have seen others. At this point, I agree. There you go! An intra-muscular in the shoulder and worth it, we’ll see. Three hours later, my cough stopped.
Ihave, once again, engaged on a circuit with beautiful encounters in Isaan, North-East region, on the borders of Laos and Cambodia. I am particularly fond of this part of Thailand and its people. If you really want to discover this country outside the big tourist sites, this is the place to come. Of course, foreigners who arrive for holidays, do not come to these lost corners and favor what makes the reputation of this country, that is to say, the famous South Islands, Phuket and its dozens of surrounding islands, Ko Phi Phi, Ko Lanta, James Bond Island for the best known. And then on the eastern side, bathing the Gulf of Thailand, Ko Samui, accompanied by the islands Ko Tao and Kho Phangang. Bangkok, of course, the captivating capital, Chiang Mai and its many temples, in the north of the country.
For those, whose prejudices about this country are tenacious, I do not think I have met a single person without being easily integrated into the family. Yes, the link that I do not easily create with others in France, is done here naturally. Here are the cities I’ve stayed in.
Korat now renamed Nakhon Ratchasima, located 150 km east of Bangkok, is the largest city in Isaan.
Surin, a relatively poor small town known for its elephant festivals.
Buriram, city well known for its stadium and its motorbike circuit in the large sports complex « Arena ».
Ban Muang, a small town also very poor, but alive with a present and dynamic youth. Located in the province of Sakhon Nakhon, formerly part of Laos, you dance and party with local beer every Saturday, accompanied by local musical groups. It’s more like our family « firemen’s balls » of yesteryear, than those rave parties found in Europe. It’s very « good-natured ».
All these cities are lively, all year round, by dozens of festivals specific to the region, events and unmissable national holidays. Songkran, Buddhist New Year, Makha Bucha and Visakha Puja, Asana Bucha day and Khao Pansa, and of course Loy Krathong, with his candles projected to the sky like new stars, hoping for good news. I am going back south for a fortnight and I will not be alone.

Perdre la face – เสียหน้า

21 février 2023

Et me voilà parti pour un nouveau voyage. Quitter ce beau pays pour un nouveau rivage. Pour revenir à mon dernier séjour, (pour ceux qui m’ont suivi), ma sorcière bien aimée, Sandy, s’est finalement mariée, à l’insu de ma crédulité.
Je reconnais que cette aventure était écrite mais je n’y croyais. J’ai appris cette union de manière violente et douloureuse. Je ne suis pas le premier.
Mon affection pour ce pays reste intacte. J’aime les thaïlandais comme j’apprécie mes compatriotes français, en dehors des 21 % qui ont voté pour Mélenchon aux dernières élections. On ne peut pas aimer tout le monde.
J’ai reçu mon visa O (non-immigrant) pour la Thaïlande. C’est un visa non touristique de 3 mois renouvelable pour un séjour de longue durée. C’est une première étape pour mon installation en Thaïlande avec alternance de séjours en France. Je n’ai pas encore de véritable projet si ce n’est celui de ne pas finir ma vie dans un EHPAD en France. J’ai eu un contact avec un professeur de thaï. Si je veux m’intégrer, c’est l’effort nécessaire. Il est vrai que l’anglais parait suffisant pour communiquer en Thaïlande, mais parler le thaï vous attire une certaine sympathie. Et puis, dans les familles, les gens ne se gênent pas pour parler en thaï, tout en sachant que vous ne comprenez rien…
Le début de mon parcours sera localisé en Isaan, région du Nord-Est de la Thaïlande peu prisée par les touristes, couverte de riches terres agricoles et rizières infinies. Alliant l’authenticité culturelle du royaume de Siam et enrichie des influences Khmers, Laotiennes et Birmanes. Mais ne pensez pas que cette région est pauvre et sous-développée. Des fermiers modestes y côtoient des riches propriétaires terriens vivant dans des maisons au standard dernier cri, de gestion domotique et technologique que beaucoup de pays occidentaux envieraient. Les hôpitaux sont modernes et suréquipés. Les services sont rapides et efficaces. Mes étapes programmées sont Nakhon Ratchasima, Buriram, Surin et Nakhon Sakhon. Et puis…
On me demande souvent pourquoi s’installer en Thaïlande, alors que l’on peut trouver son bonheur sur le pas de sa porte, et bien plus proche quand si l’on sait lire et regarder. Je n’ai pas de réponse convaincante. Je sais simplement que lorsque je mets un pied sur le sol du royaume de SIAM, je me sens exister un peu plus et supporte beaucoup mieux les adversités et contraintes du quotidien. Tout n’est pas facile, mais tout est plus facile pour moi. De plus, je ne fais pas le choix d’une expatriation, mais celui d’une garde alternée entre mes deux pays de cœur. Départ le 28 février.

February 21, 2023

And here I am for a new journey. Leaving this beautiful country for a new shore. Going back to my last stay, (for those who followed me), my beloved witch, Sandy, finally got married, unbeknownst to my credulity.
I admit that this adventure was written but I did not believe it. I learned of this union in a violent and painful way. I am not the first.
My affection for this country remains intact. I love Thais as I appreciate my French compatriots, apart from the 21% who voted for Mélenchon in the last elections. You can’t love everyone.
I received my O (non-immigrant) visa for Thailand. It is a 3-month non-tourist visa renewable for a long-term stay. This is a first step for my installation in Thailand with alternating stays in France. I do not yet have a real project except not to end my life in a nursing home in France. I had contact with a Thai teacher. If I want to integrate, that’s the effort I need. It is true that English seems sufficient to communicate in Thailand, but speaking Thai attracts you some sympathy. And then, in families, people do not hesitate to speak in Thai, knowing that you do not understand anything…
The beginning of my tour will be located in Isaan, a region in northeastern Thailand not very popular with tourists, covered with rich agricultural land and endless rice fields. Combining the cultural authenticity of the kingdom of Siam and enriched with Khmer, Laotian and Burmese influences. But don’t think this region is poor and underdeveloped. Modest farmers rub shoulders with wealthy landowners living in state-of-the-art houses, home automation and technological management that many Western countries would envy. Hospitals are modern and over-equipped. Services are fast and efficient. My scheduled stages are Nakhon Ratchasima, Buriram, Surin and Nakhon Sakhon. And then…
I am often asked why settle in Thailand, when you could find happiness on your doorstep, and much closer when if you know how to read and watch. I do not have a convincing answer. I just know that when I set foot on the soil of the kingdom of SIAM, I feel a little more existing and endure much better the adversities and constraints of everyday life. Not everything is easy, but everything is easier for me. In addition, I do not choose an expatriation, but that of alternating custody between my two countries of heart. Departure on February 28.

CHIANG MAI – DOI SUTHEP

Connaissez-vous un endroit où les gens sont attentionnés, aimables, respectueux des autres, serviables, tolérants avec les touristes parfois désagréables, ne montant la voix que très rarement, acceptant leurs propres conditions de vie, souvent difficiles, mais semblant toujours heureux et évidemment souriants. Et ce n’est pas tout, si l’on fait abstraction d’une culture spécifique et d’un système gouvernemental propre au royaume millénaire de Siam, c’est aussi un pays moderne, dynamique, inventif, accueillant, qui n’a rien à envier à nos pays occidentaux. Oui, ce n’est pas un mythe ; c’est la Thaïlande.
Je suis revenu sur Bangkok, deux jours, afin de rencontrer mon ami Serge et son épouse thaïlandaise. Puis, Ko Samui, Seconde grande île après Phuket située sur le côté oriental dans le golfe de Thaïlande dans la province de Surat Thani.
Je voulais revenir sur mes derniers jours vécus à Chiang Mai. Cette grande ville du Nord n’est pas vraiment belle, mais elle dégage une atmosphère particulière, des odeurs, un charme captivant et agréable. Entourée de montagnes, elle est assez étendue et sa vieille ville n’est en rien différente de ses bourgs périphériques, mais délimitée par un attrayant canal formant un carré autour d’elle. On y trouve ses nénufars fleuris et ses arbres si rares en ville. L’intérêt pour moi sont les nombreux temples à voir dans ce vieux centre, les promenades et divertissements sur les berges de La Ping, arrosant Chiang Mai, et aussi, affluent du Chao Phraya, le fleuve traversant Bangkok. On y apprécie l’animation naissance dès la tombée de la nuit, restaurants, marchés et salons de massages bien fréquents ici. Mais, surtout, autour de la ville, on peut profiter d’un nombre impressionnant de randonnées, excursions, visites de villages. J’ai pu visiter Wat Phrathat Doi Suthep située au sommet de la montagne du même nom « Doi Suthep ». Encore beaucoup de rencontres éphémères mais si réconfortantes.

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